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Climat.En Équateur, le balsa emporté par la fièvre éolienne; Le balsa deviendra une denrée rare,

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Message par marcalfred Mer 8 Sep - 18:39

Publié le 09/03/2021 - 06:39

À la fin de 2019, les premiers bûcherons sont arrivés à Ewegono, un village où vivent neuf familles huaoranis, sur la rivière Curaray, au cœur de l’Amazonie équatorienne. Ils cherchaient du balsa. Cette essence à croissance rapide, dont le bois sert à fabriquer les pales d’éoliennes, connaissait alors une pénurie mondiale. Au début, les villageois “ont attrapé des tronçonneuses, des haches et des machettes pour abattre les arbres”, explique le chef du village, Saúl Nihua. Ils pouvaient gagner jusqu’à 150 dollars [123 euros] par jour, une fortune dans une région où la plupart des gens n’ont pas de travail.

La récolte a très vite dégénéré en foire d’empoigne. Quelques bûcherons ont obtenu des permis avec l’aide des Huaoranis, mais d’autres en ont fabriqué des faux et ont envahi la réserve indigène. Les habitants des localités moins écartées coupaient autant de balsas qu’ils le pouvaient, entassant les troncs en bordure de la route d’Arajuno, la ville la plus proche, raconte Saúl Nihua. Des acheteurs arrivant avec leurs camions payaient à peine 1,50 dollar [1,23 euro] par arbre. “Ils ont massacré la végétation, au mépris des limites légales”, déplore Saúl Nihua, qui reconnaît sa part de responsabilité. Il a en effet encouragé les Huaoranis à gagner de l’argent grâce à ce bois si prisé. L’argent et l’alcool ont coulé à flots et alimenté les violences familiales.
Ruée vers l’or

La crise trouve son origine à des océans de là, au sein des plus grandes économies mondiales confrontées à la croissance de la demande d’énergie éolienne. Du fait des objectifs ambitieux limitant le recours aux combustibles fossiles, et des progrès technologiques qui permettent de fabriquer des turbines à moindre coût, la capacité mondiale de l’éolien a connu une croissance de 9 % par an au cours des dix dernières années. En 2020, la puissance installée a augmenté de 24 %, pour atteindre le chiffre record de 78 gigawatts (GW). Les parcs éoliens en Chine et aux États-Unis, qui représentaient 60 % de cette demande, se sont empressés de déployer de nouvelles installations avant l’échéance des programmes de subventions et de crédits d’impôts [en 2021 en Chine et en 2022 aux États-Unis]. “On se serait cru dans les derniers temps d’une ruée vers l’or”, témoigne le représentant d’un fabricant occidental d’éoliennes installé en Chine.

Contrairement à l’or, les éoliennes ne profitent pas uniquement à leurs propriétaires mais au monde entier. Mais, revers de la médaille, “l’envolée soudaine de la demande a mis à rude épreuve toute la chaîne d’approvisionnement du secteur”, explique Sashi Barla, de la société de conseil [spécialisée dans l’énergie] Wood Mackenzie. Et la première victime de cette fièvre de l’éolien a été l’Équateur, qui assure plus de 75 % de la production mondiale de bois de balsa – un mot espagnol qui signifie “radeau”.
Plusieurs tonnes de bois dans une pale

Rigide et léger, le balsa entre dans la composition des pales d’éoliennes : le cœur en bois est pris en sandwich entre deux “peaux” de fibre de verre qui renforcent sa résistance. Dans les années 1980, les éoliennes étaient équipées de pales de 15 mètres d’envergure et pouvaient produire 0,05 mégawatts (MW). Aujourd’hui, les éoliennes offshore ont des pales de plus de 100 mètres de long et génèrent jusqu’à 14 MW. Or plus une pale est longue, plus elle intègre de balsa. Aux États-Unis, les ingénieurs du Laboratoire national des énergies renouvelables (NREL) ont calculé que, pour une pale de 100 mètres, il ne fallait pas moins de 150 mètres cubes de balsa, soit plusieurs tonnes.

Cette essence atteint sa densité optimale en cinq à sept ans à peine. Les principaux fabricants de turbines comme Vestas au Danemark et Siemens Gamesa en Espagne se procurent l’essentiel de leur bois (ainsi que les mousses synthétiques, substituts moins recherchés) auprès de trois fabricants de matériaux d’âme structurelle. L’entreprise suisse 3A Composites possède plus de 10 000 hectares de plantations de balsa dans les plaines côtières d’Équateur. Une autre société suisse, Gurit, et le suédois Diab se fournissent auprès de producteurs et agriculteurs indépendants, auxquels ils donnent les semis et assurent une formation et qui font pousser du balsa avec d’autres cultures.

Si seulement on pouvait en semer dans son jardin... Sad

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Message par ChristianR Mer 8 Sep - 20:14

Sad Sad on ne pourra bientôt plus construire........
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